Paroles album : Chansons pour les pieds
Ensemble
Souviens-toi
Était-ce mai, novembre
Ici ou là ?
Était-ce un lundi ?
Je ne me souviens que d'un mur immense
Mais nous étions ensemble
Ensemble, nous l'avons franchi
Reviens-moi
De tes voyages si loin
Reviens-moi
Tout s'ajoute à ma vie
J'ai besoin de nos chemins qui se croisent
Quand le temps nous rassemble
Ensemble, tout est plus joli
Ensemble
Auteur et compositeur : Jean-Jacques Goldman
Edition : JRG Editions musicales - Distributeur : Columbia
Et l'on y peut rien
Comme un fil entre l'autre et l'un
Invisible, il pose ses liens
Dans les méandres des inconscients
Il se promène impunément
Et tout un peu tremble
Et le reste s'éteint
Juste dans nos ventres
Un noeud, une faim
Il fait roi l'esclave
Et peut damner les saints
L'honnête ou le sage
Et l'on n'y peut rien
Et l'on résiste on bâtit des murs
Des bonheurs, photos bien rangées
Terroriste, il fend les armures,
Un instant tout est balayé
Tu rampes et tu guettes
Et tu mendies des mots
Tu lis ses poètes
Aimes ses tableaux
Et tu cherches à la croiser
T'as quinze ans soudain
Tout change de base
Et l'on n'y peut rien
Il s'invite quand on ne l'attend pas
Quand on y croit, il s'enfuit déjà
Frère qui un jour y goûta
Jamais plus tu ne guériras
Il nous laisse vide
Et plus mort que vivant
C'est lui qui décide
On ne fait que semblant
Lui, choisit ses tours
Et ses va et ses vient
Ainsi fait l'amour
Et l'on n'y peut rien
Auteur et compositeur : Jean-Jacques Goldman
Edition : JRG Editions musicales - Distributeur : Columbia
Une poussière
Dans ce désert
Torride enfer
Une poussière
Dans vos silences
Le vide immense
Quelqu'un s'avance
Que nous veut-il ?
Paisible ? hostile ?
Ainsi soit-il
Est-ce un fou de dieu ? Est-ce un missionnaire ?
Est-ce un de ces blancs docteurs ou bien militaires ?
Est-ce un aventurier, un vendeur, un touriste ?
Est-ce un riche trop riche attiré par le vide ?
Dans ce désert, une poussière
L'or ou le fer ? Frères que faire ? Une prière
Est-ce un colonial, un conquistador ?
Est-ce un des nôtres qui nous fera pire encore ?
Est-ce un rallye de machines hurlantes et sauvages ?
Est-ce une tempête qui noiera tout sous le sable ?
Dans ce désert, une poussière
C'est le monde et ses maladies
C'est le monde qui vient par ici
Pauvre monde, malade et transi
Vois le monde, sa mélancolie
Auteur et compositeur : Jean-Jacques Goldman
Edition : JRG Editions musicales - Distributeur : Columbia
La pluie
On voudrait savoir éviter
La pluie
Entre les gouttes se glisser
Deux, trois nuages et l'on
Court à l'abri
On n'aime pas trop se mouiller
On se dit qu'ailleurs
Sous d'autres latitudes
Le soleil est brûlant
Même en plein hiver
On rêve d'Orient,
De cap au sud
De sable et de mer
Et l'on attend sous des portes
Cochères
Ou transi sous un parapluie
On met des chapeaux, des gants,
Des impers
On se cache, on se rétrécit
Faudrait pas s'éloigner,
Rester dans son coin
Une averse et l'on risque
D'être surpris
Pas de jolie vie,
De joli chemin
Si l'on craint la pluie
On prie le ciel
Et les grenouilles
Et l'hirondelle
Que le temps tourne
Comme tourne la chance
Dieu que tout baigne
Quand il y a du soleil
Mais voilà,
Le mauvais temps ça
Recommence
Mais
Dans les vies sèches
L'eau se venge aussi
Y'a des ouragans,
Des moussons,
Des déserts.
Autant apprendre
A marcher
Sous la pluie
Le visage
Offert
Auteur et compositeur : Jean-Jacques Goldman
Edition : JRG Editions musicales - Distributeur : Columbia
Tournent les violons
Grande fête au château il y a bien longtemps
Les belles et les beaux, nobliaux, noble sang
De tout le royaume on est venu dansant
Tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les violons
Grande fête aux rameaux et Manon a seize ans
Servante en ce château comme sa mère avant
Elle porte les plateaux lourds à ses mains d'enfant
Tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les violons
Le bel uniforme, oh le beau lieutenant
Différent des hommes d'ici blond et grand
Le sourire éclatant d'un prince charmant
Tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les violons
Redoublent la fête et les rires et les danses
Manon s'émerveille en remplissant les panses
Le bruit, les lumières, c'est lui qui s'avance
Tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les violons
En prenant son verre auprès d'elle il se penche
Lui glisse à l'oreille en lui frôlant la hanche
"Tu es bien jolie" dans un divin sourire
Tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les violons
Passent les années dures et grises à servir
Une vie de peine et si peu de plaisir
Mais ce trouble là brûle en ses souvenirs
Tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les violons
Elle y pense encore et encore et toujours
Les violons, le décor, et ses mots de velours
Son parfum, ses dents blanches, les moindres détails
Tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les violons
En prenant son verre auprès d'elle il se penche
Lui glisse à l'oreille en lui frôlant la hanche
Juste quatre mots, le trouble d'une vie
Juste quatre mots qu'aussitôt il oublie
Tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les violons
Elle y pense encore et encore et toujours
Auteur et compositeur : Jean-Jacques Goldman
Edition : JRG Editions musicales - Distributeur : Columbia
Un goût sur tes lèvres
C'est un goût sur tes lèvres, juste après les baisers
Une amertume à peine devinée
Combien de coups, crois-tu avant que tu dénonces ?
Combien de peurs avant de supplier ?
Combien de jours de faim, as-tu la réponse ?
Avant de te battre, avant de ramper
Combien de pouvoir, avant d'en abuser ?
De désillusion avant de quitter ?
Combien d'alcool pour tenir à la mine ?
De chantage avant que tu ne t'inclines ?
C'est un goût sur tes lèvres, juste après les baisers
Une amertume à peine devinée
Rien qu'un goût sur tes lèvres, qui es-tu, n'es-tu pas ?
Peut-être plus ou bien moins que tu crois
Combien d'années pour élever un enfant ?
Mais pour l'égorger c'est juste un instant
Combien de rêves en route abandonnés ?
D'"automensonges" pour se contenter ?
Combien de verres pour que tombe ton masque ?
Combien de faux adieux, de come back ?
Combien d'échecs avant que l'on comprenne ?
Et d'autos brûlées pour voter FN ?
C'est un goût sur tes lèvres, juste après les baisers
Une amertume à peine devinée
Rien qu'un goût sur tes lèvres une infime méfiance
Qui se cache sous les apparences ?
Un goût sur tes lèvres, rien qu'un goût sur tes lèvres
C'est un goût sur tes lèvres
Combien de temps pour la routine en amour ?
Aux hôpitaux pour ne plus dire bonjour ?
Combien d'images pour être concerné ?
Quel quota d'étrangers pour s'intégrer ?
Combien de pressions pour lâcher les principes ?
Et de désirs pour tromper et mentir ?
Combien de solitude sans appel au secours ?
De "tout le monde le fait" pour faire à ton tour ?
Combien d'argent, de succès pour changer ?
Combien de cons contre un seul à lyncher ?
Combien de mots pour blesser ou guérir ?
Combien d'espoir avant un bidonville ?
Combien ?
A ton avis ?
Combien ?
Auteur et compositeur : Jean-Jacques Goldman
Edition : JRG Editions musicales - Distributeur : Columbia
Si je t'avais pas
Je jouerais du même harmonica
Je verrais le même arbre là-bas
Serais-je heureux sans toi ? Pourquoi pas ?
Rien que d'y penser ça me glace à chaque fois
Si je t'avais pas
Si je t'avais pas
Que serais-je, où ça ?
Ma maison c'est là
Exactement dans tes bras
J'aurais des enfants, mais pas ceux-là
Moitié moi, mais pas moitié toi
J'embrasserais, "comme ça", un peu distrait
Pas une fois, pas une, nous ne l'avons fait
Si je t'avais pas
Si c'était pas toi
Que serais-je, où ça ?
Mon pays c'est toi
Précisément dans tes bras
Bouge pas
C'est ma place à moi
Mon abri mon toit
J'habite tes bras
Là où me caressent tes doigts
Auteur et compositeur : Jean-Jacques Goldman
Edition : JRG Editions musicales - Distributeur : Columbia
C'est pas vrai
Et partout ça mitraille 100 000 vérités
On jure on clame on braille
Ça vient d'tous les côtés, mais c'est pas vrai
Ça fait pas mal
Tu n'as pas changé
On ne sort jamais jamais de son quartier
C'était très bien
Moi je ne vote plus
Les politiciens sont tous corrompus
Tout va plus mal
C'est le grand capital
Je te le rendrai
C'est la destinée
C'est tel père tel fils,
C'est maman ou putain,
La femme de ma vie
Ça vous va très bien
Et partout ça mitraille 100 000 vérités
On jure on clame on braille, ça vient d'tous les cotés
Radios et haut parleurs des chaînes par milliers
Et passent les rumeurs promis craché juré
Vérifié officiel certifié
Mais... c'est pas vrai l'amour ça dure pas
Quelle soirée super !
T'es trop bien pour moi
Nous c'est pas pareil
Appelle on en parle
Quand tu veux tu passes
C'est inévitable, un jour on se lasse
Je ne démissionnerai pas je le jure
Oh cette crème gomme vos vergetures
Tout se paye un jour
J'arrête quand je veux
C'est chacun son tour
Je fais ce que je peux
Et partout ça mitraille 100 000 vérités
On jure on clame on braille
Ça vient d'tous les cotés
Radios et haut parleurs des télés par milliers
Des infos des rumeurs
Les diplômes n'empêchent pas d'être chômeur c'est pas vrai
Les vaches sont herbivores c'est pas vrai
Faut être un tueur pour réussir c'est pas vrai
Là, normalement ça devrait marcher c'est pas vrai
Ne quittez pas, un agent va vous répondre c'est pas vrai
Sans piston on arrive à rien c'est pas vrai
Molière est mort sur scène c'est pas vrai
Ce joueur est intransférable c'est pas vrai
Y'a plus de morale c'est pas vrai
C'est à deux pas, y'en pour cinq minutes c'est pas vrai
Je suis désolé c'est pas vrai.
C'est pas vrai, c'est pas vrai...
Et partout ça mitraille et cent mille vérités
On jure on clame on braille ça vient d'tous les cotés
Radios et haut parleurs des chaînes par milliers
Et passent les rumeurs promis craché juré vérifié officiel
Certifié de source sûre
C'est pas vrai, c'est pas vrai
Dans la vie, t'as les gagnants et les perdants
Le national socialisme, c'est 1 000 ans de paix
Pas de sélection à l'entrée de l'université
Du passé faisons table rase
Y'a de plus en plus de racisme
I love you vous êtes vraiment super
C'est mon choix la pravda
Ce sont des victimes de la société
Je te rappelle sans faute
Ils font tous pareil
C'était mieux avant
Une de perdue, 10 de retrouvées
Auteur et compositeur : Jean-Jacques Goldman
Edition : JRG Editions musicales - Distributeur : Columbia
The Quo's in town tonite
Il a pris le train postal juste avant la nuit
A Valence il est mécano
Demain matin faut qu'il soit sans faute à Paris
Et tant pis pour le boulot
Ça fait des mois déjà qu'il regarde son billet
Son patron l'a laissé filer
Et personne aurait pu l'empêcher
Sur son bras c'est tatoué
Rossi, ses mots, et ses solos et Parfitt et sa caster
Les riffs à fond, le son go go
Le boogie woogie la tête à l'envers
Il a pris le train postal juste avant la nuit
Il en rêve au rythme des rails
Oh demain c'est la nuit de sa vie
The quo's in town tonite
Quand il arrive devant la salle il est midi
Y'a déjà des gars qu'il connaît
Les cheveux longs, les jeans délavés comme lui
De partout, même un Japonais
C'est l'attente, on cause, on fume en buvant des bières
Quand ils répètent on les entend
Et quand s'écarteront les barrières
Il va courir au premier rang
Pour Rossi ses mots, ses solos, et Parfitt et sa caster
Les riffs à fond, le son go go
Le boogie woogie la tête à l'envers
Plus que 2 heures encore, 2 heures à tirer
Et tout est prêt pour la bataille
Un accord et tout va sauter
The quo's in town tonite
C'est parti, ça l'prend partout de bas en haut
Ça l'secoue jusqu'à la folie
La basse au ventre et les grattes dans la peau
Ils sont à 2 mètres de lui
Et quand vient "down down" c'est sa préférée
Si l'batteur tombe ou va pisser
Y'a pas d'malaise pour l'rempacer :
Il la connaît les yeux fermés
Rossi ses mots, ses solos, et Parfitt et sa caster
Les riffs à fond, le son go go
Le boogie woogie la tête à l'envers
Le paradis c'est ici, c'est l'enfer !
C'est les flammes au fond des entrailles
Y'a rien qui ressemble à ses concerts
The quo's in town tonite
Et ça fait si vide après
Quand la vraie vie revient
Quand on les a vu saluer
Et qu'il faut reprendre son train
Mais cet été
Ils vont jouer dans les festivals
Il ira pendant ses congés
En Belgique et au Pays de Galles
The quo's in town tonite
Rossi ses mots, ses solos,
Et Parfitt, et sa caster
The quo's in town tonite
Auteur et compositeur : Jean-Jacques Goldman
Edition : JRG Editions musicales - Distributeur : Columbia
Je voudrais vous revoir
Cette lettre peut vous surprendre
Mais sait-on ? peut-être pas
Quelques braises échappées des cendres
D'un amour si loin déjà
Vous en souvenez-vous ?
Nous étions fous de nous
Nos raisons renoncent, mais pas nos mémoires
Tendres adolescences, j'y pense et j'y repense
Tombe mon soir et je voudrais vous revoir
Nous vivions du temps, de son air
Arrogants comme sont les amants
Nous avions l'orgueil ordinaire
Du "nous deux c'est différent"
Tout nous semblait normal, nos vies seraient un bal
Les jolies danses sont rares, on l'apprend plus tard
Le temps sur nos visages a soumis tous les orages
Je voudrais vous revoir et pas par hasard
Sûr il y aurait des fantômes et des décors à réveiller
Qui sont vos rois, vos royaumes ? mais je ne veux que savoir
Même si c'est dérisoire, juste savoir
Avons-nous bien vécu la même histoire ?
L'âge est un dernier long voyage
Un quai de gare et l'on s'en va
Il ne faut prendre en ses bagages
Que ce qui vraiment compta
Et se dire merci
De ces perles de vie
Il est certaines
Blessures au goût de
Victoire
Et vos gestes, y reboire
Tes parfums, ton regard
Ce doux miroir
Où je voudrais nous revoir
Auteur et compositeur : Jean-Jacques Goldman
Edition : JRG Editions musicales - Distributeur : Columbia
Les p'tits chapeaux
Elle met plein de p'tits
Chapeaux bizarres
Elle sourit quand elle
Marche dans la rue...
Aux indiens, aux livreurs, aux motards
C'est pas la plus jolie,
Ça tombe bien, moi non plus...
Elle ramasse les paumés, tout c'qui traîne...
Les vieux, les chats
Dans l'tas y'avait moi
Les plaies, les bosses, ceux qui saignent, elle aime...
Quand on lui demande pourquoi, elle répond : "pourquoi pas ?"
Elle a comme une
P'tite douleur dans l'regard
Cette ombre qui rend les gens
Fréquentables
Elle m'est tombée
Dessus sans trop crier gare
J'voudrais qu'elle me garde
Un p'tit peu plus tard
Elle me trouve beau et puis je la crois
Elle dit : "ça m'saoûle", "c'est pas laid",
"Ça m'pèle"... elle a trop chaud
Toujours, ou trop froid
Le monde lui fait pas peur, elle trouve la vie mortelle
Et j'aime aussi comme elle
Se passe de moi
Comme elle est fière
Et secrète parfois
Comme elle donne tout
A chaque fois
Elle met des petits chapeaux
Et moi ça me va...
Auteur et compositeur : Jean-Jacques Goldman
Edition : JRG Editions musicales - Distributeur : Columbia
Les choses
Si j'avais si j'avais ça
Je serais ceci je serais cela
Sans chose je n'existe pas
Les regards glissent sur moi
J'envie ce que les autres ont
Je crève de ce que je n'ai pas
Le bonheur est possession
Les supermarchés mes temples à moi
Dans mes uniformes, rien que des marques identifiées
Les choses me donnent une identité
Je prie les choses et les choses m'ont pris
Elles me posent, elles me donnent un prix
Je prie les choses, elles comblent ma vie
C'est plus 'je pense' mais 'j'ai' donc je suis
Des choses à mettre, à vendre, à soumettre
Une femme objet qui présente bien
Sans trône ou sceptre je me déteste
Roi nu, je ne vaux rien
J'ai le parfum de Jordan
Je suis un peu lui dans ses chaussures
J'achète pour être, je suis
Quelqu'un dans cette voiture
Une vie de flash en flash
Clip et club et clop et fast food
Fastoche speed ou calmant
Mais fast, tout le temps zap le vide
Et l'angoisse
Plus de bien de mal, mais est-ce que ça passe à la télé
Nobel ou scandale ? on dit 'V.I.P'
Je prie les choses et les choses m'ont pris
Elles me posent, elles me donnent un prix
Je prie les choses, elles comblent ma vie
C'est plus 'je pense' mais 'j'ai' donc je suis
Des choses à mettre, à vendre, à soumettre
Une femme objet qui présente bien
Sans trône ou sceptre je me déteste
Roi nu, je ne vaux rien
Je prie les choses et les choses m'ont pris
Elles me posent, elles me donnent un prix
Je prie les choses, elles comblent ma vie
C'est plus 'je pense' mais 'j'ai' donc je suis
Un tatouage, un piercing, un bijou
Je veux l'image, l'image et c'est tout
Le bon 'langage' les idées 'qu'il faut'
C'est tout ce que je vaux
Auteur et compositeur : Jean-Jacques Goldman
Edition : JRG Editions musicales - Distributeur : Columbia